Que serait Internet sans l'existence des moteurs de recherches ? Probablement «un puits sans fond dont on peine à extraire quelques gouttes d'une information rare et chère»... Difficile effectivement de trouver la voie qui mène à l'information convoitée sans la présence de ces précieux auxiliaires qui scrutent inlassablement le Web pour en indexer les centaines de milliards de pages actuellement disponibles ! J'ai nommé les moteurs de recherche, parmi lesquels Google est de loin le représentant le plus utilisé avec généralement plus de 90 % des parts de marché dans les pays de la vielle Europe. A tel point que beaucoup d'internautes peu avertis disent «je vais sur Google» ou «j'ouvre Google» plutôt que «je vais sur Internet faire une recherche» ou «j'ouvre mon navigateur»...
Or les data centers en général et ceux de Google en particulier, de par leur taille – ils font partie des plus grands de ce monde –, consomment énormément d'électricité ! Certes, l'activité des data centers de la firme de Mountain View — ville de Californie où se trouve le siège social de Google inc. — n'est pas uniquement dédiée au fonctionnement de «Google», le plus utilisé des moteur de recherche, mais il est incontournable que les centaines de millions de requêtes effectuées quotidiennement par les internautes de la planète font tourner ces «fermes» de serveurs que sont les data centers... Et malgré les effort de Google pour optimiser son infrastructure, il faut les alimenter en électricité pour les faire fonctionner. (Voir aussi cet article — Pour l'année 2010, on estime à 240 milliards de kWh la consommation mondiale des data centers... Soit plus de 10 fois la production annuelle de la centrale nucléaire de Tihange !).
A cela s'ajoute l'électricité nécessaire au fonctionnement des infrastructures de télécommunication sur lesquelles repose les réseaux et donc Internet... Sans oublier l'ordinateur de l'internaute qui effectue la recherche ! Ainsi que sa «box» adsl ou câble...
Bref, qui dit électricité, dit immanquablement production de CO2, un gaz à effet de serre qu'il ne faut plus présenter... Et c'est là qu'intervient Ecogine ! Ce moteur de recherche alternatif a justement pour ambition de compenser le CO2 produit tout au long de la chaîne : par ses propres serveurs, par ceux de Google qui, soit dit en passant, en possède plus d'un million mais aussi par les PC des internautes qui effectuent les recherches.
Comme le montre le schéma de fonctionnement d'Ecogine, il s'appuie sur Google dont il tire des recettes publicitaires. L'association sans but lucratif qui gère le projet reverse ensuite une partie de ces recettes auprès de l'association GERES — Groupe Énergies Renouvelables, Environnement et Solidarités — qui, par ses actions, s'engage à compenser l'équivalent de CO2 produit par des investissements dans des projets d'économies d'énergie, un programme de lutte contre la déforestation par diffusion de foyers de cuisson améliorés mené au Cambodge en l'occurrence. Les principes de ces compensations en CO2 solidaires sont expliqués sur le site www.co2solidaire.org.
Pour revenir à Ecogine et à l'association Ecogine.org qui le gère, elle a été crée en avril 2008 par 3 étudiants de Polytech'Nantes (Ecole d'ingénieur de l'université de Nantes). Le nom « Ecogine » est la contraction de «Ecological search Engine», ce qui peut se traduire par «Moteur de recherche écologique». Mais bien plus encore que la seule compensation du CO2 produit à l'occasion des recherches effectuées sur internet via son moteur, Ecogine.org reverse ses bénéfices à des associations qui agissent concrètement en faveur de l'environnement par des actions locales, la sensibilisation du grand public ou en tant que force de proposition au niveau national et international. Deux à trois fois par an une liste d'associations est proposée au vote des internautes et les plus plébiscitées reçoivent une contribution. C'est ainsi que depuis le démarrage en 2008, ce sont 11.300 € qui ont été versés à des associations comme la Ligue de Protection des Oiseaux, AVES (Association de protection des espèces menacées), le WWF France, Kokopelli, ou encore APAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages), le Projet Primates, e-graine,... 11,300 € auxquels s'ajoutent les 993,60 € qui ont compensés l'équivalent de CO2 pour les années 2008, 2009 et 2010, ce qui représentante près de 41,5 tonnes de CO2.
Personnellement j'utilise Ecogine depuis plus d'un an et je n'ai jamais eu à me plaindre de son fonctionnement. Depuis cette année j'en fait également le moteur de recherche par défaut de bon nombre de navigateurs (et de PC) qui passent entre mes mains et les échos que j'en ai son plutôt positifs. Il faut dire qu'avec ces belles photos proposées comme image de fond en page d'accueil il a de quoi séduire ! En faire le moteur de recherche par défaut et l'utiliser comme page d'accueil de son navigateur est d'ailleurs des plus simple puisqu'un bouton à cet effet est disponible sur la page du moteur : il suffit de cliquer sur le bouton avec la maison verte en bas à gauche. Chapeau aux jeunes promoteurs de ce beau projet, Alexandre, Jean-Baptiste et Sébastien. Leur initiative mérite votre soutien ! (Tous les détails sont disponibles sur la page www.ecogine.org/about/)
ErickM
Envie d'essayer ? Tapez votre mot clé dans le mini formulaire ci-dessous et GO!
Convaincus ? Alors rendez-vous sans tarder sur www.ecogine.org et adoptez-le ! ;-)
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